Realité Virtuelle
La succéssion de ces deux mots est presque un non sens.
En effet, soit nous aurions d'un côté que la réalité et soit de l'autre nous n'aurions que la virtualité.
Et entre ces deux notions bien séparées existeraient deux mondes bien différents et disctincts.
Or il n'en est rien et c'est bien de réalité virtuelle dont nous parlons depuis des décennies.
Avec l'ouverture de Second Life et sa popularité, j'ai observé avec attention les différents comportements face à cette notion de réalité virtuelle.
La forme de rejet la plus commune est de faire un comparatif qualitatif entre le vrai monde qui serait réellement légitime et le faux monde, illégitime, qui n'en serait qu'un pâle copie. Donc sans interêt. Le plus souvent ce genre de détracteurs, refusent, ne serait ce que d'en faire l'expérience ou s'immergent de façon très superficielle, pour être sur d'avoir eu raison sur l'absurdité de leur démarche.
C'est une forme d'autocastration assez intéréssante ;-)
(le refus du jeux (je ?) - la peur du moi? )
La première vague de réalité virtuelle qui eut le vent en poupe date d'une dizaine d'années, c'était très physique, on armait le corps de capteurs sensoriels et on était obligé de porter des lunettes et des gants spéciaux ... cette forme là de virtualité ne semblait pas poser de problèmes ... Numériser, la musique ne pose de problème à personne, pas plus que de téléphoner ou de scanner un document.
Ce qui me fait dire qu'avec Second Life on franchit bien une barrière, mentale d'abord, puis physique, c'est à dire qu'on est bien obligé de reconsidérer la notion de physique et de ce qui ne le serait pas et d'y ajouter le fait que la réalité du physique peut prendre absolument toute formes de représentations, toutes aussi valides les unes que les autres ... et c'est là que le bât semble blesser.
Car nous devons, dans SL alors reconsidérer notre propre relation au physique : Que suis je réellement quand je suis dans le réel et qui suis je si je dis que je n'y suis plus quand je suis en immersion virtuelle (qui fait parti du réel) ?
Pour beaucoup d'entre nous il n'y a pas ce distingo. Nous acceptons naturellement le prolongement de nos differents états d'êtres, voilà tout.
De fait le réel et ses "subdivisions" virtuelles devienent qq chose de mobile et de passionnant, de polymorphe, de riche, de créatif.
Une ouverture inespérée :)
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